-"Merci Monsieur le Président.
Dans cette salle des délibérations du conseil général,qui a connu dans le passé de sévères et salutaires"empoignades"politiques,dans cette salle aujourd'hui transformée inopportunément en salle de tribunal,Monsieur le procureur,entouré de ses assesseurs vient,dans une grande manifestation de force,de dresser le portrait sévère et sans concession de mon client Jacques Béhague et exige sa tête.
Mais de quoi s'agit il en vérité?
Sur son blog,sans son accord,des propos indignes,diffamatoires,ont été diffusés à l'encontre du candidat socialiste et Radical à la présidence de la République.
Mon client reconnaît humblement les faits et les condamne avec force.Il les regrette fermement et en est profondément meurtri.
Il assume l'entiére responsabilité de la moindre phrase,du plus petit mot écrit par son "webmaster" en qui il avait aveuglément à tort placé sa confiance.
OUI J.Béhague est responsable et assume.Il fait ici amende honorable.
Il a présenté ses excuses par écrit au candidat,il a présenté ses excuses par la radio,la presse à tous ceux qui ont été offensés et aujourd'hui encore devant vous il fait profil bas et vous prie de croire qu'il n'est pas cet être abject que décrit avec hostilité Monsieur le Procureur.
Que peut il faire de plus?Alors,l'erreur regrettable ne serait pas recevable,les excuses seraient inutiles?
Pourtant,j'ai ici les copies,que je tiens Monsieur le Président à votre disposition,des commentaires d'un blog d'une personne qui figure pourtant aujourd'hui parmi les intraitables accusateurs de mon client.
Ces commentaires viennent après et non avant une élection,ils n'en sont pas moins édifiants:
"Je présente toutes mes excuses à ceux qui ont pu se sentir insultés par des commentaires publiés par MEGARDE ici"
OUI, vous avez bien entendu Mesdames et Messieurs les jurés:"Par mégarde!"
Puis un peu plus tard,alors que les insultes redoublaient malgré tout encore et toujours:" Je présente mes excuses aux personnes qui ont été insultées dans les commentaires que j'ai laissé passer SANS FAIRE ATTENTION"
OUI,vous avez bien entendu,Mesdames et Messieurs:"sans faire attention!"
L'auteur ne devrait il pas s'en souvenir au moment ou il condamne ici sans complaisance?
En aviez vous seulement entendu parler?
Y at il eu des suites?Un procès?Une admonestation?Une remarque...une remontrance?
Le 9 mars 1999 Madame Georgina Dufoix,ministre des affaires sociales et de la solidarité nationale,mise en cause dans l'affaire dite du sang contaminé était avec L.Fabius relaxée.
Elle eut auparavant une formule qui restera célèbre:"Je suis responsable mais pas coupable"
Alors mon client,lui,responsable...et coupable?
Je vous demande,Mesdames et Messieurs à ce que serait devenue cette déplorable affaire qu'il convient de ramener,tout en la CONDAMNANT FERMEMENT,à de plus justes proportions si mon client n'avait pas librement porté son choix sur M.Pélieu à la présidence du conseil général"
Ce "billet" a été écrit suite à la demande de démission du conseiller général Jacque Béhague(pour un commentaire mis en ligne à son insu sur son blog par son webmaster) par le groupe socialiste du conseil général au moment du vote du budget.